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Une installation artistique reliant Charleville et Sedan par la Voie Verte dans le cadre du projet “Meus’art”
Cette installation photographique née de l’imaginaire de Fabien Legay a été réalisée avec le concours du programme européen LEADER 2014-2022 – Liaisons Entre Actions de Développement de l’Economie Rurale – animé à l’échelle territoriale Ardenne Métropole par le Groupe d’Action locale Villes et Campagnes de la Communauté d’Agglomération.
FONDS EUROPÉEN AGRICOLE POUR LE DÉVELOPPEMENT RURAL :
L’EUROPE INVESTIT DANS LES ZONES RURALES
Cette action réalisée dans le cadre d’un projet artistique intitulé Meus’Art est à l’initiative de la Maison de la Culture et des Loisirs Ma Bohème de Charleville-Mézières et de Maison des Jeunes et de la Culture de Sedan.
Polygonation gambergée
Le photographe Fabien Legay a navigué sur la Meuse durant tout l’été 2020 à bord de son “bateau-atelier” Malö, voilier Suédois de 1977, aménagé pour l’occasion en atelier d’artiste.
De cette déambulation au fil du fleuve, il a ramené des images qui dépeignent une réalité suspendue à une période particulière – l’été où le temps n’est plus vraiment comptabilisé selon la même échelle que durant les autres saisons – et à un rythme particulier – celui du fleuve auquel il faut accepter de s’abandonner à bord d’un voilier dont la vitesse moyenne a été de sept noeuds.
Les photographies réalisées entre Villers-Semeuse, les Ayvelles, Lumes, Nouvion-sur-Meuse, Donchery résonnent comme autant de preuves du lien étroit qui unit l’homme au fleuve.
Pour réaliser ce travail, Fabien Legay a utilisé une chambre photographique 4×5 inch argentique et de vieux films instantanés FUJI, depuis longtemps introuvables dans le commerce, chinés patiemment auprès de passionnés au Japon, en Allemagne ou en Angleterre.
Ce choix d’une technique nécessitant des temps de pose très longs, captive de l’imprévu qui peut survenir durant la prise de vue fait écho au rythme lent de la déambulation du voilier sur le fleuve.
L’usage de films FUJI hors d’âge permet des aberrations chromatiques et un apport de matières brutes sur le tirage (champignons, tâches de chimie) qui renforcent un peu plus l’impression d’un voyage suranné, hors du temps. D’un voyage poétique et subjectif dans l’imaginaire d’un artiste pour qui le fleuve est une source d’inspiration intarissable depuis de longues années.
En filigrane, ce choix de l’argentique porte aussi un message plus engagé en faveur d’une technique photographique garante d’un savoir faire artisanal et d’une approche mûrie, raisonnée, durable. Une approche qui vient en contrepied total du tout-numérique qui périme les images avant même qu’elles ne soient montrées.
Fabien Legay remercie,
Eric Guglielmi et Franck Arnault photographe
Vincent Frasiak vidéaste
Les transports Broyer Frères
Un grand merci à Jeff et Christophe Destrebecq